Déclaration de politique Erasmus
Déclaration de stratégie Erasmus + 2021 – 2027
La stratégie de notre institution consiste en un positionnement clair en faveur d’une « internationalisation » de nos enseignements via non seulement le développement des mobilités étudiantes et enseignantes mais également du personnel, « entrantes » comme « sortantes », en Europe et hors Europe, et ce pour l’ensemble de nos formations, comme de notre administration centrale.
Le programme Erasmus+ offre à l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur européens une opportunité unique de mettre en place des coopérations pérennes et durables à travers le renforcement de l’innovation pédagogique dans nos formations inclusives et que nous souhaitons de qualité et adaptées aux évolutions des pratiques professionnelles. Notre crédo abonde dans ce sens via la poursuite de par les échanges d’une « proximité pédagogique ouverte sur le monde ».
Notre stratégie internationale inclut également des activités telles que regroupées derrière le vocable « d’internationalisation à la maison », soit atteindre nos étudiants, enseignants et personnel administratif – qui pour des raisons diverses, font le choix de ne pas se rendre à l’étranger pendant leurs études ou dans le cadre de leur travail – restant en Belgique qui peuvent bénéficier d’un éclairage issu de l’étranger quant à leurs enseignements ou pratiques professionnelles.
Le développement progressif des mobilités du personnel tend à devenir une dimension intégrante des missions de l’enseignant en privilégiant, en raison de la position encore modeste de la « recherche » dans notre institution, via l’échange de « bonnes pratiques » et de véritables collaborations pédagogiques, une mise en perspective de leur propre travail en interne.
La reconnaissance des expériences internationales vécues par le personnel doit également constituer une priorité dans les prochaines années car cela jouera certainement un rôle moteur pour motiver les étudiants à partir à l’étranger.
Officiellement adossée à l’Université Libre de Bruxelles, notre institution doit bénéficier de cet ancrage pour nous permettre de développer notre réseau international en bénéficiant de l’expérience de notre partenaire universitaire, par exemple comme partenaire au sein de projets nécessitant des rôles complémentaires ou encore la création de doubles diplomations comme initiatives d’avenir des échanges internationaux
Fort du socle identitaire de l’enseignement libre non confessionnel qui s’appuie sur le principe « d’esprit critique », la mobilité est devenue un axe de développement stratégique de la HELB – Ilya Prigogine. Elle lui permet d’adapter ses formations aux mutations des pratiques professionnelles et de favoriser l’intégration de ses futurs professionnels dans un univers de travail européen et international. Elle l’a conduit à appartenir à différents réseaux internationaux et européens ainsi qu’à obtenir sa charte Erasmus depuis 2007.
Le pas supplémentaire (déjà voulu entre 2014 et 2020 mais jamais finalisé) – prévu pour l’année 2021 – 2022 – réside dans la constitution de « modules internationaux », qui stimuleraient l’usage de l’anglais dans les « cours locaux », contribuant à la fois aux étudiants de l’étranger ainsi que comme expérience préalable aux « étudiants locaux » à une mobilité internationale. Cette étape paraît fondamentale pour conserver notre réseau de partenaires à l’heure actuelle.
La sélection des « partenaires » reste essentiellement orientée vers des offres de cours ou stage(s) en anglais, surtout dans la partie nord de l’Europe (pays nordiques et pays baltes), mais également dans les pays du Sud de l’Europe, comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, en particulier. Au – delà de ces deux tendances, nous allons également engager une prospection de nouveaux partenariats sur l’ensemble du territoire européen avec des institutions à notre échelle.
En termes quantitatifs, un des objectifs majeurs consiste, subsiste à tendre vers l’objectif ambitieux de la proportion de 20% de mobilité étudiante, tout en maintenant un suivi de qualité auprès de nos « bénéficiaires », point crucial pour nous : l’augmentation de la quantité ne doit pas impliquer un déclin de la qualité. Néanmoins, au – delà du défi d’ouvrir l’opportunité de mobilité internationale à toutes nos formations de « bachelier professionnalisant », nous souhaitons toujours particulièrement permettre aux étudiant(e)s « économiquement précaires » de réaliser un séjour à l’international, pour rejoindre un des principes de base de la charte mais également parce que nous aspirons fondamentalement à ouvrir cette opportunité unique à tous les étudiants qui en émettent le souhait.
La mobilité internationale développe chez les étudiants l’adaptabilité au changement et constitue une réelle opportunité d’intégration de leur profession. Elle ouvre de vastes perspectives d’employabilité du fait de l’apport d’expériences culturelles et sociales mais aussi de la pratique linguistique courante et spécialisée dans leur secteur.
Les étudiant(e)s de nos sections en « Relations publiques » (présence significative des langues dans le cursus), « Kinésithérapie » (afin de se distinguer de notre futur partenaire universitaire) et « Soins infirmiers » (école historiquement liée à « Université Libre de Bruxelles) représentent potentiellement les « groupes – cibles » principaux en ce qui concerne notre « stratégie de croissance ».
Ce serait toutefois une erreur de négliger notre Département Social qui, suite à un véritable aménagement des programmes année de périodes de mobilité adaptées, compte potentiellement un ensemble d’étudiants désireux d’effectuer une expérience internationale (courte) malgré un profil sociologique plutôt défavorisé.
Notre stratégie d’internationalisation doit se baser sur les opportunités offertes par nos « alumni », véritable réseau potentiel de soutien de nos échanges à l’étranger.
Le souhait de constituer un réseau d’anciens relève d’une initiative assez récente au niveau institutionnel mais doit devenir un pôle d’intérêt particulier pour les Relations internationales afin de développer notre champ d’activités, en particulier l’opportunité de stage, largement majoritaire dans nos statistiques.
Par ailleurs, la participation, en tant que partenaire ou coordinateur, à des projets européens action – clé 2 ou 3, comme développé dans la partie correspondante, est encouragée et explorée en fonction des contacts pris avec les partenaires internationaux car elle permet de mobiliser du personnel à tout le moins – des étudiants éventuellement – autour de projets thématiques innovants. Nous veillerons à ce que la participation à ces projets soit conforme à notre stratégie internationale générale.
Suite à cette période sanitaire particulière, nous pensons que la nature – même de la mobilité internationale va évoluer significativement ces prochaines années, soit vers le renforcement d’opportunités dites de « mobilité mixte » comprenant à la fois du présentiel et de l’apprentissage en autonomie sur des périodes plus longues (un semestre au minimum) qui permettrait aux étudiants de trouver davantage de stabilité dans l’expérience (nouvelle pédagogie, logement acquis plus facilement,…),
La notion « d’activité d’enseignement transnationale » en est sans doute un exemple patent, c’est – à – dire en diversifiant l’expérience – même de mobilité internationale, comme précisé plus haut mais avec la collaboration d’autres institutions d’enseignement via des objectifs mutuellement partagés.
Se former ou former (les étudiants et les enseignants sont concernés) au sein d’une Université étrangère sans se déplacer, permettrait de rendre la mobilité accessible au plus grand nombre et de développer des comportements plus respectueux de l’environnement.
L’impact escompté sur la modernisation de la Haute École consiste en la conjonction de plusieurs points :
- L’augmentation des niveaux de réalisation pour apporter à l’Europe les diplômés et chercheurs dont elle a besoin. Réaliser un séjour à l’international pendant ses études supérieures joue un rôle de motivation et d’investissement crucial pour les étudiant(e)s et contribue en bonne partie à les rendre plus autonomes. Notre institution doit travailler en synergie avec les Universités, en particulier avec l’Université Libre de Bruxelles, afin de permettre à nos étudiants, d’origines sociales variées, de poursuivre leur formation professionnalisante (les amenant à exercer un métier concret) via la recherche appliquée.
- L’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’éducation au niveau de l’enseignement supérieur. L’exploitation des statistiques concernant « l’employabilité » de nos diplômés en serait un atout majeur et une de nos tâches (à l’IRO) consiste également à soutenir nos « anciens » à travers la poursuite d’un parcours d’études à l’étranger. Enfin, la mise en place de modes d’enseignement plus variés (à distance) nous permettra d’inscrire et d’être en adéquation avec les étudiants de plus en plus exigeants au niveau de l’accessibilité numérique.
- Le renforcement de la mobilité à travers la qualité liée à la coopération transfrontalière. Afin d’atteindre les objectifs européens de 20% de mobilité pendant la période d’éligibilité (initialement prévus pour 2020 et très partiellement atteints dans certaines de nos formations), nous allons continuer à assurer la reconnaissance intégrale des ECTS de nos étudiant(e)s OUT et IN, mais également leur délivrer un « supplément au diplôme » spécifique qui leur permettra de se distinguer sur le marché de travail en termes de compétences interculturelles et d’apprentissage dans un nouvel environnement. Nous ne souhaitons pas fixer d’objectif quantitatif en ce qui concerne la mobilité du personnel car elle doit rester soumise à la liberté des collègues mais elle est systématiquement soutenue via toute proposition de partenaire. Nous préférons au contraire partir de quelques expériences inspirantes (de qualité) pour en développer davantage par la suite.
- Faire fonctionner le « triangle de la connaissance ». Dans certains domaines d’étude (Techniques de l’image, Relations publiques mais aussi dans nos formations en Santé), des « experts », invités via des mobilités enseignantes ou de mission administrative entrantes, issus des entreprises ou du milieu professionnel considéré, peuvent, par leurs apports, jouer le rôle d’assurer une cohérence plus significative entre les études et les attendus professionnels.
- Amélioration de la gouvernance et du financement
L’horizon de l’enseignement supérieur s’ouvre à l’apparition progressive de « pôles d’excellence », nécessitant un regroupement des ressources économiques entre différentes institutions, eux-mêmes sous-tendus par des enjeux politiques non négligeables. Cette évolution doit permettre à nos enseignants d’être mieux formés en termes d’usage des NTIC et encouragés à pratiquer la recherche appliquée – dans le cas des Hautes Ecoles – (éventuellement soutenue par le privé) afin de travailler à des outils de formation plus adaptés aux réalités professionnelles plutôt qu’à des contenus de cours étriqués.
Il nous paraît évident que ces initiatives contribuent à renforcer l’identité européenne à travers l’éducation et la culture en permettant à des individus de partager des connaissances et construire des projets pertinents pour un développement de nos sociétés vers un monde plus tolérant, durable et solidaire.
L’entretien d’un espace européen de l’éducation est une composante essentielle du devenir de nos sociétés et nous espérons, via la prolongation de notre participation au programme Erasmus, poursuivre notre contribution à cette réalisation pour de nombreux étudiants et membres du personnel.
Il est à noter que cette politique de stratégie Erasmus comprend des principes de base qui font écho à notre stratégie internationale institutionnelle, valide de 2020 à 2022, indiquant la correspondance entre nos objectifs institutionnels adaptés aux exigences posées par l’Europe.